Katheline Van Audenhove, l’adepte des techniques mixtes.


Expositions, NEWS / mercredi, octobre 4th, 2017

Une découverte et même une surprise. « Le résultat m’étonne moi-même », avoue-t-elle.

Bien que baignant dans une ambiance chargée d’effluves artistiques depuis sa plus tendre jeunesse, Katheline Van Audenhove a longtemps patienté, hésité, avant de sauter le pas, d’oser franchir le seuil d’une école d’art et d’un atelier créatif pour y acquérir les rudiments indispensables pour traduire ses états de conscience et ainsi donner libre cours aux images qui se pressaient à la porte de son esprit. Des linéaments, des pistes dont elle ne se sent jamais prisonnière, mais qui ont libéré et enrichi ses dons naturels et ses ressources latentes. Peut-être cette simple décision a-t-elle été le remède magique à quelques inhibitions des plus secrètes.

Depuis 20 ans, elle se laisse aller aux inspirations qui lui surviennent. Mais il lui faut toujours, d’abord, un crochet auquel suspendre ces inspirations, ne serait-ce qu’un moment. « J’ai toujours besoin d’un sujet pour la justesse du dessin », dit-elle. « Je démarre en ne sachant que le sujet, je n’ai aucune idée du résultat. » Un sujet puisé dans son environnement familier ou dans ses rêveries. Une colonne vertébrale où viennent s’accrocher, comme les os d’un squelette, les techniques et les matières. Et la « justesse du dessin » est justement ce qui frappe immédiatement l’œil dans ces œuvres de dilection, marquées d’évidence par le plaisir intense d’être et de créer en toute sérénité.

Katheline Van Audenhove est une adepte des techniques mixtes. Elle ne se laisse enfermer dans aucune consigne, aucune école. Collage, frottage, grattage (« tout ce qui me passe par la tête », dit-elle) s’acoquinent avec toutes les matières : pastels secs, pastels gras, gesso, acrylique, huile, etc., au gré de ses envies et de ses pensées. Elle ne procède jamais deux fois de la même façon. Chaque œuvre nouvelle est une exploration, une audace, une découverte pour elle-même autant que pour le spectateur.

Une découverte et même une surprise. « Le résultat m’étonne moi-même », avoue-t-elle. L’œuvre s’est frayée un chemin à travers l’inconscient et a animé la main de l’artiste comme par enchantement. Et le charme opère, nous prenant au cœur, se frayant un chemin au sein de nos émotions, en-deçà de la conscience, au-delà de toute glose. L’œuvre de Katheline Van Audenhove nous parle une langue immédiate, inarticulée et immémoriale. Quel qu’en soit le sujet. Car celui-ci n’aura été, finalement, qu’un simple détonateur d’affects.

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